MON ÉCRITURE

Pourquoi il ne faut pas télécharger illégalement des livres

Dans cet article, je réponds à une question facile, mais qui continue pourtant d’être ignorée. Pourquoi ne faut-il pas télécharger illégalement des livres ? 

La réponse simple

Réponse 1 : c’est illégal. Mais ça, ça vous fait une belle jambe, n’est-ce pas ?

Réponse 2 : c’est immoral.

Réponse 3 : vous participez à la déprofessionnalisation du métier d’auteur.e. Et là, vous allez me dire « Hein, dépro-quoi ? »

L'explication

L'écriture est un métier à temps plein

Écrire un livre est long. Très long (voir mon article sur le processus d’écriture). C’est un vrai métier qui demande énormément de compétences. Au-delà de celles qu’on s’imagine facilement (maîtriser la langue française, construire des phrases qui ont du sens, avoir de l’imagination…), il y a également le marketing, le service après-vente, les réseaux sociaux et j’en passe. Un.e écrivain.e ne se contente plus de laisser tout le boulot de pub à sa maison d’édition. Il y a tellement de livres qui sortent chaque jour qu’il faut se mouiller si on ne veut pas passer inaperçu (et je ne m’aventure même pas sur le sujet des autoédités).

Un métier à plein temps, je vous disais.

Sauf que… euh… comment dire… bah non.

Mais un métier qui ne rapporte rien

Parce qu’écrire des livres, si on n’est pas Damasio ou Musso, ça ne rapporte rien. R, comme dirait ma petite sœur de 12 ans. À la louche, si iel est chanceux.ce, un.e auteur.e débutant.e va gagner 1€ sur chaque roman vendu. Si iel est extrêmement chanceux.ce, iel va en vendre 1 000 la première année (vraiment chanceux.ce, hein, parce que les statistiques tournent plus autour de 300 en moyenne). Ça fait donc 1 000€, desquels seront prélevés les impôts divers.

En un an, l’auteur.e va donc toucher environ 800€ au mieux, soit même pas un smic mensuel. Impossible, donc, de vivre de cette activité. La majorité d’entre nous a un autre métier (et j’insiste sur le mot autre) qui nous assure de pouvoir vivre.

Alors, pourquoi ne pas télécharger illégalement des livres ? Car en le faisant, vous ne rémunérez pas un travail qui mérite de l’être, et surtout, vous faites chuter le prix des romans, ce qui entraîne une moins bonne rémunération des auteur.e.s, et ainsi de suite. Un cercle vicieux.

Petit rappel basique d’économie : dans un marché parfait, c’est la rencontre de l’offre et de la demande qui forme un prix.

  • Si l’offre est supérieure à la demande, le prix baisse.
  • Si la demande est supérieure à l’offre, le prix augmente.

En téléchargeant des livres illégalement, vous faites baisser la demande. Avec une offre, elle, qui croît de plus en plus, les prix diminuent… trop. Maintenant, vous trouvez des livres pour 0,99€ sur Amazon parce que les auteur.e.s n’ont pas le choix s’ils veulent attirer des lecteurs. C’est n’importe quoi.

Ce n’est pas parce qu’écrire est une passion que l’œuvre doit être gratuite.

Les solutions

Alors je comprends que certains n’ont pas les moyens, mais il existe d’autres solutions. Quand j’étais jeune et que les livres numériques n’existaient pas (à mon époque, les enfants), je passais mes journées à la médiathèque et mes samedis au rayon « occasions » de Gibert Joseph. Maintenant, vous avez également les boîtes à livres, les sites de seconde-main (vinted, le bon coin…) et ceux comme Scribay et Wattpad qui regorgent de textes qui n’attendent qu’à être lus.

Ou bien, comme moi, vous pouvez vous abonner à l’abonnement Kindle qui permet d’accéder à une tonne de livres super cool pour 10€ par mois ! C’est comme ça que j’ai découvert Kalliopée, Keleana et ACOTAR, mes énormes coups de cœur de 2021.

Voilà, il existe donc plein de solutions pour que vous puissiez avoir accès à un maximum de romans pour un minimum de conséquences, donc vous n’avez plus aucune excuse !

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